Réunion des animateurs et animatrices du FDG
27 10 2012
Introduction
Michel Stefani
Cette réunion des animatrices et animateurs du FDG doit nous permettre de tirer plusieurs enseignements découlant du changement politique intervenu après la défaite de la droite, de faire le point et de réfléchir à partir du contexte politique nouveau.
Je traiterai des deux niveaux, national et régional, non pas distinctement mais en insistant pour ce qui est du régional sur la réforme institutionnelle elle-même traversée par l’acte trois de la décentralisation, sur la desserte maritime de service public et le devenir de la continuité territoriale, sur l’aggravation de la situation sociale et économique et enfin sur le climat révélateur d’une dégradation profonde de la société insulaire et les mesures gouvernementales pour « stopper les dérives affairistes et mafieuses ».
L’énumération de ces questions souligne la caractéristique de ce contexte en mettant en relief le niveau de responsabilités politiques auxquelles il nous invite. Nous sommes ainsi confrontés à la nécessité de faire face à des questions de grande urgence et de longue portée dans la construction d’une issue à la crise à laquelle nous voulons contribuer ici comme dans tout le pays car nous restons convaincus qu’il ne peut y avoir de solution corso-corse. En revanche l’affrontement de classes qui en découle est à la fois rude et parcouru de dangers.
Pour ces raisons nous devons faire preuve d’audace en nous appuyant sur notre projet et sa mise en débat à grande échelle pour impulser la mise en mouvement politique et populaire de la société. Pour cela, nous devons franchir une nouvelle étape du Front de gauche et amplifier sa dynamique sans gommer la pluralité des forces politiques qui font sa richesse son originalité et en définitive la perspective nouvelle à gauche.
C’est une condition à l’élargissement du combat que nous voulons mener à l’échelle de notre pays et au-delà en Europe et dans le monde pour changer le rapport de force politique en faveur des peuples et des travailleurs. Cette possibilité, existe effectivement, mais elle implique une large unité de ces derniers sur des objectifs de transformation sociale.
Pour autant, malgré la victoire du printemps dernier sur la droite, des verrous empêchent le déploiement de ces forces de changements progressistes. Notre action consiste donc à lever ces obstacles, faute de quoi nous connaîtrons des replis politiques, voire de fortes poussées de l'ultra-droite. Le vrai faux débat Coppé Fillon en est une triste illustration alors que l’un et l’autre porte le même programme politique rejeté en avril dernier.
L'évolution de la situation depuis l'entrée en fonction du pouvoir socialiste n’est pas non plus faite pour nous surprendre. Elle montre une grande fragilité politique sous la pression du grand patronat et des forces de droite. Les quelques mesures positives prises dans la foulée de l’élection de François hollande s’effacent progressivement derrière des choix que les salariés et les ménages populaires ne comprennent pas.
Les forces du capital n'acceptent pas le changement de cap que les Français ont effectué au printemps dernier. En relation avec les orientations et les forces libérales européennes, le patronat et la droite s’emploient à dénaturer le verdict démocratique issu des urnes, pour revenir à la politique menée depuis une décennie et plus particulièrement à celle de Sarkozy.
Avec opiniâtreté, ils s’efforcent de convertir la victoire de la gauche en déroute, en faisant adopter au plan économique les solutions capitalistes les plus libérales, au plan politique les reculs de la démocratie, au le plan sociétal les valeurs les plus réactionnaires.
La ratification du Traité Sarkozy-Merkel était un premier objectif mais elle est d'ores et déjà suivie d'une exigence supplémentaire pour peser sur les choix budgétaires du gouvernement et obtenir une cure d'austérité plus intense encore.
La nomination revendiquée par Merkel d’un super commissaire à l’austérité va dans ce sens et prépare le terrain pour, dès à présent faire passer les "chocs de compétitivité", autrement dit une énorme ponction de 30 à 40 milliards d'euros sur les salaires et la protection sociale. Pour les défenseurs des intérêts de la première économie européenne, qu’est l’Allemagne, il s’agit de garantir la rentabilité la plus élevée des revenus financiers aux actionnaires.
Dans ce cadre partagé, les dirigeants du MEDEF veulent, en négociations paritaires, imposer en France un "compromis historique" en vue de flexibiliser au maximum le travail et réduire la contribution patronale au financement de la protection sociale. Cette pression s'exerce dans tous les domaines comme on le voit concernant le droit de vote des étrangers, le mariage homosexuel, ou le climat antimusulman.
Face à cette offensive revancharde de la droite et du patronat, qui commande d'en appeler à la mobilisation populaire pour défendre le changement, le gouvernement et le Parti socialiste - c'est l'autre caractéristique de la situation - multiplient les reculs, les concessions comme on l'a vu avec l'adoption du traité sans la renégociation promise.
Il en est de même quand le gouvernement transpose les injonctions du patronat et de la droite. Ce fut le ca après le communiqué de la CGPME intitulé les « patrons ne sont pas des pigeons » ou avec les plans de licenciements que le très médiatique Montebourg combat à la une des magazines de mode et enfin avec Manuel Valls dont le zèle droitier tend à devenir le moteur de sa popularité trompeuse. Sa dernière prise de position sur les reconduites à la frontière le confirme.
Il n'a donc pas fallu trois mois pour que soient mises à nu toutes les contradictions du pouvoir socialiste : prétendre réorienter l'Europe et ratifier le traité qui tourne le dos à cette réorientation ; déclarer les plans de licenciements "inacceptables" et les laisser s'appliquer un à un ; réintroduire quelques mesures de justice fiscale et annihiler leur portée par l'amplification de l'austérité ; promouvoir les collectivités locales et les asphyxier budgétairement.
Dans ces conditions, notre devoir est de prendre plus que jamais l'initiative pour rassembler et mobiliser les forces du changement, pour rencontrer à nouveau les électrices et électeurs du premier tour de la présidentielle, pour convaincre que nous pouvons mettre en échec la droite et le patronat et obtenir du pouvoir socialiste des orientations conformes aux aspirations sociales et populaires.
Les salariés en lutte qui se sentent déjà lâchés, toutes celles et tous ceux qui, à gauche, sont dans le désarroi face à cette situation s’interrogent et doivent pouvoir compter sur nous, sur le Front de gauche, sur nos élus, sur tous les fronts d'action et de rassemblement que nous pouvons contribuer à créer. Je pense en particuliers aux marins et à la DSP qui sera mise en œuvre à compter du premier janvier 2014 et limitée au port de Marseille.
L’Assemblée de Corse en a décidé ainsi après une semaine de suspension de session entrecoupée de réunion de commission pour examiner 47 amendements. La moitié émanée de notre groupe qui a été le seul a voté contre la nouvelle convention. Les nationalistes se sont abstenus comme le groupe Corse sociale-démocrate (CSD). La droite a voté avec les socialistes et radicaux de gauche ce qui donne 26 voix pour, 19 abstentions et 6 voix contre.
Sans disposer des éléments d’appréciations sur l’organisation de la desserte au départ de Toulon et de Nice, c’est une étape importante qui redéfinie la physionomie, les principes, le périmètre de la délégation de service public dans le sens de la logique libérale de la concurrence. Les amendements du groupe les seuls touchant, à l’ensemble de la convention, annexes techniques et règlement de convention inclus, ont été, pour la plupart, rejetés par des majorités écrasantes.
En fin de séance au moment de la discussion sur le très controversé service garanti nous avons défendu un dispositif d’alerte sociale afin d’éviter le recours à la grève. En définitive, tous les groupes, à l’exception du Front de Gauche valideront le « service social et solidaire » plafonné à 15% de l’offre, ce qui correspond à un navire par jour en cas de grève. Ce vote d’un service minimum obtenu par Corsica Libera se traduira par la signature d’un accord d’entreprise entre le STC et les directions de la SNCM et de la CMN sans consultation de l’ensemble des personnels.
Du côté des Chambres de commerces et du patronat on peut se frotter les mains d’une telle disposition source de division des travailleurs. Surtout quand chacun sait que la nouvelle convention aura des conséquences sur l’emploi. Par conséquent ce service garanti ou service social et solidaire, peu importe son appellation, c’est déjà une façon de dire aux travailleurs accepter le plan social qui se profile sans discuter. Du point de vue de la démocratie sociale c’est un recul.
On s’attend, dans ce contexte, à un bilan d’autant plus désastreux que la Corse subit lourdement les effets de la crise. A court terme l’absence de secteur industriel l’a préservé mais à moyen et à long terme le retour de balancier est plus sec. Le chômage, en forte hausse déjà l’an dernier en pleine saison d’été, en est la preuve avec une hausse de + 7.1 %.
En Corse comme à tous les niveaux le modèle économique libéral-low cost est en échec. Même si la séquence électorale montre ici une poussée de l’extrême droite et un résultat de la droite à contre courant de la tendance nationale, la question du changement de modèle économique ne s’est jamais posée avec autant de force.
C’est l’objectif que nous nous fixons dans l’action du Groupe à l’Assemblée de Corse à la présidence et à l’Exécutif de façon générale.
Le PADDUC, dont la première étape, unanimement saluée, pose ainsi les axes stratégiques au cœur desquels nous avons inscrit plusieurs des propositions de notre programme comme des marqueurs d’une politique de gauche notamment en matière de logement social, de respect de la loi littoral, de maîtrise du foncier notamment agricole, de développement énergétique ou de planification écologique.
Au-delà nous ne voulons pas tomber dans le piège qui consiste à confondre l’aménagement du territoire avec la réforme institutionnelle. Conscients que cette confusion est assez répandue sur les bancs de l’Assemblée de Corse, nous avons proposé que les Corses soient consultés par référendum pour toute évolution institutionnelle de portée constitutionnelle. Avant de se raviser, les autres groupes, ont voté contre notre amendement.
C’est un principe démocratique fondamental que nous défendrons y compris pour la coofficialité car nous assumons ce que nous avons dit au moment du vote de notre amendement par l’Assemblée de Corse. Nous défendons un bilinguisme non discriminatoire qui se réfère à la Charte des langues régionales comme à la nécessité pour la France de la ratifier et de définir une politique des langues de France.
En d’autres termes il ne s’agit pas de réclamer une réforme constitutionnelle simplement pour « maintenir notre avance » sur les autres régions métropolitaines ni de l’écarter à priori. Sans préjuger de ce que pourrait être la future étape de décentralisation annoncée par François Hollande, il nous paraît nécessaire que la réforme Sarkozy Fillon et la RGPP qui l’accompagne soient stoppées pour garantir aux Collectivité locales la pérennité des ressources, la solidarité nationale fondée sur la péréquation, la clause de compétence générale.
En ce sens la commune demeure à nos yeux le lieu de référence où s’exerce la citoyenneté. Par conséquent l’existence de cette collectivité ne peut qu’être affirmée dans une nouvelle étape de la décentralisation motivée par une ambition de démocratie.
S’il est incontestable que les valeurs républicaines ont été mises à mal au point d’affecter les principes de la solidarité nationale et de juste répartition de la richesse c’est effectivement cette politique, conduite de l’Union Européenne jusqu’à la collectivité territoriale, qu’il faut changer parce qu’elle est source d’inégalité sociale et territoriale. Notre réflexion porte en priorité sur les moyens à mettre en œuvre pour répondre à l’urgence sociale, réduire la pression spéculative et ses corollaires les dérives affairiste et mafieuse.
Celles-ci se retrouvent dans l’escalade perpétuelle des homicides donnant le signe d’une profonde dégradation de la société insulaire à laquelle la Corse elle-même, ou seule, n’est pas en mesure de faire face. La pression exercée par les individus armés qui peuvent, pour leurs propres intérêts opaques, tuer qui ils veulent n’importe où est trop importante. Les moyens de l’Etat et eux seuls permettront de les interpeller et de les désarmer.
Le gouvernement a annoncé une « stratégie » en dix mesures en ce sens. Nous le réclamions car le rôle des élus, l’intervention citoyenne et démocratique indispensables au sursaut citoyen ne peuvent se développer sans que l’Etat ne s’implique véritablement et qu’en concertation - le président de l’Assemblée de Corse a eu raison d’insister sur ce point – il mène une politique déterminée contre le crime organisé sous toutes ses formes.
La Corse a besoin de transparence et de démocratie mais également d’une rupture avec la politique de la droite dont l’objectif était de « désanctuariser » le littoral. Ce modèle économique a contribué à aiguiser les appétits sur les portions de territoire les plus lucratives.
Dans le même temps la convoitise de l’argent publique dans de nombreux domaines a été encouragée par l’accélération d’une politique libérale tendant à généraliser les principes du « low cost » au nom de la libre concurrence. La continuité territoriale, mise en cause dans ses fondements, en fournit l’exemple le plus significatif.
La Mission sénatoriale Revet, la Chambre régionale des comptes et maintenant l’Inspection générale des finances en ont fait la démonstration à travers leurs rapports respectifs que le gouvernement ne peut ignorer.
La Corse importe dix fois plus qu’elle n’exporte et au bénéfice d’une loi scellier particulièrement stimulante enregistre un boom immobilier qui fait craindre à présent un effondrement d’autant plus désastreux que des centaines de foyers attendent désespérément un logement social. A cela s’ajoute la cherté de la vie, une augmentation sans précédent du chômage en particuliers des jeunes, une grande précarité relative à l’économie saisonnière et liée exclusivement à l’activité touristique, un pouvoir d’achat des ménages populaires d’autant plus écrasé que les salaires sont bas.
Répondre aux aspirations de celles et ceux qui aujourd’hui sont le plus en difficulté doit être la priorité. 22 % des ménages insulaires vivent sous le seuil de pauvreté, plus de 60 000 milles personnes, alors que part ailleurs une infime minorité a pu dans cette situation s’enrichir considérablement. Il suffit de regarder l’écart de revenu de plus de sept points entre les plus riches et les plus pauvres. La grande pauvreté côtoie ainsi la richesse insolente.
Réduire la fracture sociale et territoriale, créer de l’emploi productif, promouvoir le service public, c’est aussi prendre le chemin inverse de la désertification des territoires, de la RGPP qui a supprimer en Corse plus de mille postes, de la réduction des dotations aux collectivités locales.
Voila pourquoi la Corse a besoin de la solidarité nationale. C’est ce volet qui manque dans l’ensemble de mesures présentées par le gouvernement relevant essentiellement du Gardes des sceaux des ministères de l’intérieur des finances et du budget. Il faudra y adjoindre sans tarder l’emploi, l’Education, la culture, le logement, la santé, l’agriculture… pour une approche permettant de faire grandir la nécessaire alternative politique et démocratique à la violence sous toutes ses formes et au libéralisme.
Par conséquent, il ne suffit pas de dire on veut la réforme institutionnelle il faut expliquer pourquoi, pour qui et dans quels buts on la réclame. Les dirigeants nationalistes demandent ainsi aux autres représentants des partis qualifiés de « traditionnels » de régler une problématique qui leur est propre s’agissant du rapport de la Corse à la France. Les uns veulent l’indépendance, les autres une région européenne autonome.
Dans les deux cas, la reconnaissance juridique du peuple corse est la revendication centrale. De cette dernière, découlent une citoyenneté, une fiscalité spécifiques, des droits afférents et enfin l’officialisation de langue en articulation avec la corsisation de l’emploi… Personne ne sera surpris en apprenant que nous ne partageons pas ces objectifs. Il serait pour le moins réducteur et hasardeux, sur des enjeux aussi importants, de confondre la forme et le fond au prétexte d’un consensus contraire à la clarté du débat à laquelle nos concitoyens aspirent légitimement.
L’assemblée de Corse débattra avant la fin de l’année. Une délibération sera adoptée et transmise au gouvernement. Toutefois on relève une constante symptomatique dans ce débat, depuis 30 ans et le Statut Deferre, il évacue les problèmes de pouvoir d’achat, de cherté de la vie, de bas salaires… de ce qui fait que ce peuple corse est lui aussi traversé par des contradictions de classes qui font que « l’exploiteur et l’exploité » ne sont jamais sur un pied d’égalité en ayant la même origine.
Or, l’avenir institutionnel de la Corse ne peut s’envisager sans tenir compte de la réalité de la situation actuelle nationale et internationale, de la nécessité d’apporter des réponses pour la transformer, non pas au seul niveau de la CTC, mais à l’échelle du pays sauf à vouloir s’en déconnecter.
C’est pourquoi nous portons le projet d’une sixième République pour revigorer la démocratie représentative et permettre la participation des citoyens à la vie publique et au contrôle des décisions prises en leur nom pour « vivre mieux ensemble ». Cela nécessite de combattre l’intolérance et le racisme et, comme nous le disions dans la dernière déclaration de condamnation des actes xénophobes visant le Consul du Maroc, de promouvoir la solidarité et la dignité jusque dans l’adoption de la loi sur le droit de vote des étrangers. Sinon, elle sera une nouvelle fois enterrée.
Je m’en tiens ici aux principaux points qui ont marqué la période politique dans notre région et sur lesquels nous avons exercé une influence voire jouer un rôle notamment ces derniers jours par l’action de la présidence de l’Assemblée face a des événements où il fallait que Dominique assume ses responsabilités mais également qu’il montre par son implication forte qu’il était dans l’exercice de ses fonctions le garant de l’autorité morale de la Corse et le précurseur de la moralité politique dont elle a besoin.
Tout cela indique le chemin à suivre pour réagir, agir et rencontrer celles et ceux qui se reconnaissent dans ces objectifs. Nous devons aussi tenir compte de la Fête de l'Humanité et de son succès de la manifestation du 30 septembre et des initiatives sur le Traité européen. Des manifestations du 9 octobre de la CGT et l'appel des 120 économistes qui sont d'autres signes encourageants qui, même sans avoir empêcher la ratification du Traité, ont fait bouger les lignes en sortant cet enjeu de l'ombre où le PS voulait le maintenir.
Dans le même esprit, nous voulons transformer les luttes contre les licenciements en un grand mouvement d'action pour l'adoption de mesures anti-chômage comme : l'interdiction des licenciements boursiers, la création d'un système de sécurisation de l'emploi et de la formation et des droits nouveaux pour les salariés et leurs syndicats dans les entreprises.
Des mobilisations doivent également s'organiser au moment où la loi de finances et la loi de financement de la Sécurité sociale sont débattues. Nos députés se sont abstenus lors du vote sur les recettes du budget 2013 et voteront contre la loi de financement de la Sécurité sociale. Ils ont également voté contre la programmation des finances publiques 2012-2017.
Le plan de financement de la sécurité social prévoie ainsi une augmentation de l’enveloppe destinée aux hôpitaux délibérément inférieure aux besoins. La majorité de la population vit dans un territoire où l’accès aux spécialistes est difficile et plus du quart des Français souffrent d’un accès insuffisant aux médecins généralistes. Enfin 45 % des spécialistes pratiquent le dépassement d’honoraires et dans sa dernière négociation le gouvernement a acté le transfert de cette charge sur les patients.
Le budget, dans sa première partie, comporte une timide taxation du capital par une nouvelle contribution des dividendes. Inversement le gouvernement a renoncé à la progressivité de l'impôt sur le revenu pour les revenus plus élevés et reculé sur la taxation des plus-values de cessions d'entreprise (face à la fronde de la CGPME opposée à l’alignement de la taxation du capital sur celle du travail).
Cette contradiction montre que la justice fiscale et les objectifs de combattre les inégalités, de pénaliser la croissance financière des capitaux, de lutter contre la fraude et l’évasion fiscale, demeurent d’actualité. C’est bien là un des enjeux touchant à l'investissement et au maintien des services publics dans les collectivités locales.
Voilà chers camarades, les quelques éléments d'introduction que je tenais à livrer en préambule à nos débats.