Le reconfinement confirme l’échec du Président et de son Gouvernement
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Après des années d’abandon de l’Hôpital public, le Président Macron qui affirmait le 14 juillet : "nous serons prêts pour la 2ème vague" a été contraint d’annoncer un reconfinement.
C’est désormais le seul instrument permettant de limiter la circulation du virus et de diminuer la charge virale afin de prévenir une catastrophe sanitaire dans les 15 prochains jours. Ce reconfinement généralisé signe l’échec de la politique gouvernementale en matière de santé publique, d’Emmanuel Macron et de Jean Castex qui se sont montrés incapables de déconfiner en toute sécurité. Il faut de toute urgence apporter les réponses dont le pays a besoin plutôt que d’accumuler les restrictions de libertés et d’arroser abondamment les amis du CAC 40.
Depuis le 11 mai, les tests ont été réalisés en dépit du bon sens et sans un traçage sérieusement réalisé. Le port du masque a été rendu obligatoire tardivement. Sans prise en charge à 100% comme nous l’avions demandé, son usage et son renouvellement sont restés trop irrégulier.
Un plan d’urgence immédiat doit être porté sur l’Hôpital. Nous sommes revenus à un niveau de lits de réanimation équivalent au mois de février, alors que la deuxième vague était attendue. Comment s’en sortir à présent avec seulement 5 000 lits de réa, des soignants épuisés et en sous-effectif. L’Hôpital a besoin de moyens financiers et humains pour reconstituer ses capacités d’accueil en lits notamment de réanimation ; ouvrir des postes de médecins, d’infirmiers, d’agents ; relever les rémunérations de l’ensemble des personnels. En outre, les acteurs privés de santé doivent être pleinement mobilisés en renfort de l’hôpital public.
La jeune génération ne doit pas être sacrifiée. La scolarité des élèves, de la maternelle à l'université, doit être une priorité. Les mesures de sécurité sanitaire doivent être renforcées sans délai dans toutes les classes et ainsi garantir le déroulement de la scolarité sans danger. A l’université, les étudiants contraints de suivre leurs cours à distance doivent être dotés du matériel adapté qui doit leur être fourni gratuitement comme les masques qui doivent être fournis quotidiennement aux élèves.
Préserver l’économie et ses emplois est essentiel. Il faut en conséquence garantir la sécurité des travailleurs à leur poste et encadrer par le droit les mesures de télétravail. Alors que le gouvernement a profité de la crise pour arroser de cadeaux les grandes sociétés du CAC40, des pans entiers de l’économie ont été abandonnés et sont aujourd’hui au bord du dépôt de bilan. Les prêts garantis par l’Etat doivent être transformés en aides publiques, non remboursables, assorties de l’exigence de maintien de l’emploi et du pouvoir d’achat. C’est la seule possibilité d’empêcher un tsunami social, de sauver les commerces, les artisans, les TPE, le monde associatif, de la culture et du sport. Pour lutter contre la précarité, les salaires doivent être augmentés et le chômage partiel payé à 100%.
Les gouvernements libéraux successifs ont asphyxié notre système de santé, ce qui met gravement en danger nos vies. Le confinement a eu des conséquences dramatiques, psychologiques, sociales, économiques. C’est la faillite des politiques libérales et capitalistes. Ce système est en train de s’effondrer. Les profiteurs qui continuent de s’enrichir et d’enrichir leurs actionnaires tout en licenciant, doivent être durement et sévèrement sanctionnés. Il faut un contrôle effectif de l’utilisation de l’argent public et de la solidarité nationale qui, comme nous le voyons en Corse avec la domination économique du consortium des patrons corses, est captée par quelques uns au détriment de l’intérêt général.
Il faut déconfiner la Démocratie. Nous ne sommes pas en monarchie aux ordres d’un roi, mais dans une République avec des représentants du peuple qui doivent être associés à la politique du pays. C’est le sens de l’action des députés, sénateurs et des élus communistes qui agissent en proximité au service des gens quand Emmanuel Macron est lui au service de l’argent roi et du capital. D’autres choix sont possibles privilégiant le travail pour tous, la lutte contre la précarité, et plaçant la vie et la santé d’abord. Cela implique de reprendre le contrôle social de l’économie afin de promouvoir le progrès social et écologique et de reconstruire un système de santé digne d’un pays développé comme la France.
Michel Stefani