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Michel Stefani

L’affiche rouge

21 Février 2019

21 février 2019 75ème anniversaire de l’exécution du groupe Manouchian par un peloton nazi.

"Des libérateurs ?" - "La libération par l'armée du crime !" A la veille de l'exécution de ces 22 résistants communistes, plus de 15 000 affiches rouges seront placardées en France avec leurs portraits encadrés par ces mots. Le 21 février 1944, les 23 membres du "groupe Manouchian" sont condamnés à mort. Ils seront fusillés au fort du Mont-Valérien. La seule femme de ce groupe de Résistants, Olga Bancic, sera guillotinée quelques mois plus tard. Le manuel du droit criminel de la Wehrmacht interdisait alors de fusiller les femmes.

Ces hommes et cette femme, pour la plupart, venaient d’autres pays que la France. Ils et elle, avaient un idéal : le communisme et au nom de cet idéal l’humanisme chevillé au corps autant que la soif de liberté, de beauté, de culture, d’envie de vivre.

Les dernières pensées de Missak Manouchian nous le montrent dans cette merveilleuse lettre à Mélinée, sa femme, où l’amour qui lui porte est magnifié par l’abnégation et la force que peut trouver un homme dans le combat juste et nécessaire contre la barbarie. La Libération et l’avenir même du peuple français ont été écrits par ces femmes et ces hommes d’origines différentes mais fraternellement rassemblés pour construire un monde meilleur dans la Résistance.

La haine de l’autre véhiculée par les racistes est à l’opposée de ce combat dont la finalité est la justice, la paix, pour faire prévaloir les principes républicains et donner tous son sens à la devise Liberté Egalité Fraternité.

Ceux qui ont souillé le portrait de Simone Veil ou saccagé le lieu de mémoire dédié à Ilan Halimi incarnent ce visage hideux de l’intolérance. L’antisémitisme, le racisme sont des plaies pour l’humanité dont la guérison ne peut supposer une quelconque faiblesse. Plus que jamais il faut les combattre et tendre la main à celles et ceux qui aujourd’hui, réfugiés, ont abandonné leurs pays de l’autre coté de la Méditerranée avec l’espoir d’une vie meilleure. Cet espoir qui, depuis la nuit des temps, pousse sur les routes tant d’opprimés, de "spoliés de la terre".

Michel Stefani

 

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