L’Europe au pied du mur
12 Juin 2018

L’odyssée déplorable imposée au navire humanitaire Aquarius serait en passe d’être résolue après l’accord signifié par l’Espagne pour l’accueillir et sortir de cette situation humainement insupportable.
Dans le contexte de blocage précédent, la proposition faite ce matin par Gille Siméoni mérite d’être soulignée et soutenue alors que dans le même temps les autorités françaises restaient muettes. Il faut tout autant saluer la responsabilité dont ont fait preuve les Maires italiens de Naples, Palerme ou Messine qui en ont fait de même contrairement aux autorités italiennes.
Comme l’a déclaré Ian Brossat au nom du PCF : « les populations de l’Europe du Sud ne peuvent assumer seules l’accueil des réfugiés quand un certain nombre de pays-membres d’Europe centrale ou du Nord refusent de prendre leur part à la solidarité internationale. En agissant de la sorte, ces Gouvernements mettent en péril l’unité européenne et défient ses règles communes.
Pour répondre à ce défi, nous portons des solutions pragmatiques :
- contraindre les États membres, y compris leurs flottes militaires, à remplir leurs obligations internationales en matière de sauvetage en mer et de droit d’asile ;
- partager la responsabilité des demandeurs d’asile entre tous les pays de l’UE ;
- réorienter les missions de Frontex vers le sauvetage et l’ouverture de voies légales sans conditions ;
- instaurer des voies légales et sûres d’accueil des réfugiés à travers un couloir humanitaire dans la Méditerranée, en lien avec le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU ».
Michel Stefani