Avec le vote PCF FdG rassembler à gauche et reconstruire l’espoir contre la droite et son extrême, contre la politique gouvernementale
Depuis quelques jours, il est devenu fréquent d’entendre et de lire sur les réseaux sociaux et dans la presse beaucoup de critiques sur le PCF, ses dirigeants et ses candidats. L’argument de poids qui justifie l’hystérie insoumise de quelques uns est tirée du journal Communistes du 11 janvier 2017 et du compte rendu de la réunion des secrétaires départementaux du PCF.
Cette phrase prononcée par Pierre Laurent affirmait une évidence ce jour là, s’agissant d’un accord aux législatives recherché mais improbable, puisque la FI avait fixé le 16 octobre 2016 lors de sa convention de Lille certaines obligations préalables pour délivrer des investitures notamment l’adhésion par la signature de la Charte et le rattachement des candidats à la FI.
Autrement dit la diversité politique des candidatures devait être gommée au bénéfice d’une seule formation politique la FI. Cette dernière ne tardera pas à publier, bien avant le 11 janvier 2017, une première liste de 200 candidatures émanant des groupes d’appui locaux y compris face aux candidats sortants PCF Front de gauche.
« Vous êtes le néant et la mort » rien que ça. JLM 2017 avec l’honnêteté politique dont il s’affuble aurait dû, avec cette fraternelle pensée à l'égard des communistes, refuser les 410 parrainages d'élus communistes dont le mien. La précision est nécessaire puisque le candidat FI dans la première circonscription de Corse du Sud dit que nous n’avons pas appelé à voter pour JLM 2017.
A Bastia le candidat, représentant départemental de JLM, reprend lui un tract que nous avons diffusé à 15 000 exemplaires appelant à voter JLM au premier tour de la présidentielle et ajoute la menace de nous conduire devant les tribunaux pour usurpation d’image. En effet il y avait deux photos sur le tract celle de JLM et la mienne. Me voila donc impatient de répondre à la convocation du juge pour ce crime de lèse majesté.
La même personne, à ce moment là peu choquée par ce tract, m’avait adressé un mail le 12 avril dans lequel était écrit : « Chers camarades, dans le cadre de l'élection présidentielle vous faites partie des soutiens à la candidature de Jean-Luc Mélenchon, nous vous proposons de participer comme délégués et/ou assesseurs pour les bureaux de vote de la Haute-Corse ».
Ce à quoi, j’ai immédiatement répondu : « Cher(e)s camarades, si il s'agit d'une demande à titre personnel, je serai comme à chaque scrutin au bureau de vote de Pietranera. Autrement si la demande est destinée au Parti il faut nous transmettre un formulaire signé par le mandataire départemental de JLM et nous nous efforcerons dans le peu de temps qui nous reste lundi est férié à faire le nécessaire partout ou cela sera possible ».
Dans ces conditions nous avons assuré une présence dans plusieurs bureaux de vote du département en mobilisant les militants communistes.
Aujourd’hui à la veille de la clôture des déclarations de candidature aux législatives nous ne pouvons que regretter l’absence d’accord national pour aller sous une même bannière à la bataille contre la droite et l’extrême droite et contre la politique néolibérale et antisociale de Macron.
Au mois d’avril comme au mois de janvier les rencontres nationales qui ont eu lieu entre la direction du PCF et celle de la FI n’ont pas abouti malgré l’insistance de Pierre Laurent à proposer un cadre permettant de rassembler à gauche le plus largement possible les forces susceptibles de s’opposer clairement à la politique de droite du gouvernement Macron.
L’objectif de « remplacer le PS », avec quelques parachutages moins spectaculaires qu’à Marseille, a prévalu. Il s’appui par ailleurs sur une démarche très ciblée là où le PCF à non seulement des sortants mais aussi la capacité de reconquérir des sièges voire d’en gagner. Voila comment les dirigeants de la FI ont conduit à cette impasse.
Elle fera peut être les beaux jours de la FI dans quelques circonscriptions mais certainement pas une majorité d’opposition privant Macron de celle qu’il lui faut pour conduire sa politique néolibérale et antisociale. Le 11 juin les candidats PCF Front de gauche seront, dans ces conditions, les seuls en Corse à permettre le rassemblement à gauche des forces populaires pour reconstruire l’espoir contre la droite et son extrême et contre la politique gouvernementale.
Michel Stefani