Corse Matin l’adjectif qui dérange ?
5 Avril 2016
Dans Corse Matin du jour une pleine page est consacrée à l’éventuel rachat des navires de l’ex SNCM. Tous les groupes de l’Assemblée de Corse ont été sollicités pour faire connaître leurs analyses s’agissant de cette démarche de l’Exécutif de la CTC.
Nous étions tenus de répondre en 1000 signes ce que j’ai fait pour le groupe communiste mais un mot sur les 170 de ma réponse a sauté. Je n’ose croire que ce mot ait pu déranger au point d’aboutir au choix rédactionnel de le supprimer.
Ce mot « frauduleuse » était employé comme adjectif pour caractériser la manœuvre du patronat local. Je laisse donc aux lecteurs de Corse Matin le soin d’apprécier la chose et de lire ci-dessous l’intégralité de ma contribution.
On ne voit pas comment outrepasser le cadre de discontinuité sous contrôle de l’Union Européenne et revenir au contrat de DSP n’existant plus entre MCM et la CTC.
Après la manœuvre frauduleuse du patronat local visant à faire échec au plan industriel validé par la juridiction commerciale, n’est ce pas, aujourd’hui, une façon d’y prêter concours ?
Comment, en effet, faire abstraction du non respect de la clause de non concurrence, signée par les candidats à la reprise de la SNCM, et du processus de faillite organisée de la MCM, avec l’ouverture illégale de la ligne Corsica linéa menaçant les 903 emplois préservés.
En même temps, l’Exécutif enterre la DSP sur Bastia et Ajaccio avec une rotation hebdomadaire en OSP. Ce schéma pro-low cost, au prétexte de créer une compagnie régionale, vise à : dégager des excédents sur la dotation de continuité territoriale pour couler du béton et du goudron ; démanteler la flotte en réclamant les 4 cargos en bien de retour contrairement aux 2 ferries abandonnés aux affairistes.
Michel Stefani