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Michel Stefani

CFC : retour sur le conflit

2 Décembre 2015

Après six jours d’interruption les usagers ont à nouveau plébiscité le service public ferroviaire malgré les désagréments subis. Cette confiance est significative d’un attachement qui ne se dément pas et qui honore les CFC. Cependant ces derniers devront acquitter prés de 120 000 € de pénalités pour service non effectué conformément au contrat de délégation de service public qui les lie à l’autorité délégante la CTC.

Cela étant, il convient de préciser les choses pour ce qui est du protocole d’accord signé entre la direction des CFC et le syndicat STC. Certains propos, relatés par les médias, font état de cinq embauches, d’un management aléatoire voire d’une absence de projet d’entreprise.

Cela n’est ni conforme à la réalité ni au contenu du protocole.

Pour ce qui est des recrutements trois seront effectivement réalisés deux étaient envisagés avant le conflit. Un troisième a été confirmé pour répondre aux besoins spécifiques de la brigade 2 qui doit opérer la maintenance de voie sur une portion de 62 Km dont la moitié est constituée de traverses bois mais également parce que 3 agents de cette brigade ont bénéficié d’un aménagement de poste en raison de restrictions médicales. Cette brigade sera pourvu de deux de ces recrutements le troisième ira au dépôt de Bastia pour anticiper un prochain départ en retraite.

S’agissant des points revendicatifs (parmi les 44 inscrits au préavis de grève) touchant au statut ils seront examinés soit par la commission de suivi prévue à cet effet soit dans le cadre des réunions mensuelles des instances représentatives du personnel. En revanche il a été acté qu’en cas d’absence de plus de six mois pour maladie ou accident du travail la direction ferait appel à un CDD en remplacement en tenant compte des besoins du service.

La mesure relative à l’attribution les jours de congés payés par ancienneté sera étendue pour concerner la quasi-totalité des agents (1 jour de l’échelon 3 à 6 et 2 jours de l’échelon 8 à 11). Le recours à la Réserve du PCC a été redéfini.

En ce qui concerne la réalisation des investissements et la mise à niveau des infrastructures il a été fait rappel des engagements et de la contractualisation en cours. Les gares de Bastia, Casamozza, Corte, Vizzavona, Mezzana, Ajaccio, Tattone, Ponte- Leccia, Ile Rousse, Calvi ont été ou seront modernisées dans le cadre de la mise en accessibilité sur un calendrier et un financement établis jusqu’en 2024.

Sur le périurbain de Bastia le document de consultation des entreprises (DCE de 2015) inscrit la reprise des haltes et gares de Bassanese, de Ceppe, de Borgo, de Lucciana et de Lucciana complexe sportif. Dans la cadre de l’aménagement du rond-point de Furiani la gare s’ajoutera avec la réalisation d’un passage piéton sous voies et une reprise des quais.

Chaque cheminot a pu vérifier ce qui a été fait en quatre ans sur les ouvrages d’art métalliques, en terre et en pierres. Ils ont vu les progrès d’organisation et de fonctionnement effectuer pour une exploitation qui permet de transporter 1 million de passagers et de produire 1 million de kilomètres train.

Le projet d’entreprise se réalise et ce construit ainsi dans les actes.

Désormais l’étude de réalisation de la CCVU est en cours, l’assistance à maitrise d’ouvrage pour l’achat des nouveaux autorails est en procédure de consultation publique. Il en est de même à propos de la réouverture de la ligne de plaine orientale, elle aussi en phase d’étude de faisabilité jusqu'à Poggio Mezzana.

Lors de la dernière session de l’Assemblée de Corse, le financement de la CCVU a été inscrit au CPER pour un montant de 24 M€ auquel s’ajoute 6 M€ affectés à la réalisation de deux zones de croisement supplémentaires sur les secteurs périurbains de Bastia et Ajaccio. Dans ces conditions l’exécution du schéma des investissements ferroviaires est incontestable et le montant des 140 M€ devrait être atteint sur les dix ans comme cela a été voté par l’Assemblée de Corse.

Pour ce qui est de la compensation financière versée aux CFC, la dernière revue contractuelles a permis d’en fixer les termes annuels en restant dans la prévision initiale entre 21 et 24 M€ pour un atterrissage à 23.4 M€ en 2022. Si effectivement les CFC sont une entreprise de « mieux disant social » comme l’affirme le représentant départemental du STC, personne n’a intérêt à l’engager dans une voie hasardeuse hors de la trajectoire budgétaire contractualisée avec la CTC.

Les outils de gestions dont la SAEML a su se doter, les mécanismes conventionnels efficients, les résultats de ces quatre premières années d’exercice en termes de fréquentation et de recettes sont également des éléments de visibilité rassurant pour le devenir des CFC et leur pérennité.

Michel STEFANI

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