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Michel Stefani

La gauche antilibérale doit s'unir sur l'essentiel pour redonner l'espoir.

26 Octobre 2015

Manca Alternativa et quelques éléments du parti gouvernemental EELV viennent de faire connaître leur conception du rassemblement.

Ce faisant, ils ont dévoilé leur visée pour les prochaines territoriales et ce que devrait être, selon eux, le fonctionnement de l’espace politique de rassemblement qu’est le Front de gauche. Jusqu’à présent, ils ne se sont pas préoccupés de ces questions. En 2010, EELV se préparait à entrer au gouvernement en passant un accord avec le PS, et Manca alternativa n’existait pas. De même nous n’avons rien vu ni rien entendu sur les questions essentielles : services publics, continuité territoriale, politique des transports, relance des chemins de fer, devenir de la SNCM et d’Air France, déclinaison des politiques européennes, PADDUC, ESS, politique du logement social et de la santé, culture et éducation, cherté de la vie, chômage, précarité et pauvreté, bataille pour le référendum et contre la collectivité unique… Peu importe que les élus communistes Front de gauche aient porté, souvent seuls, des choix alternatifs durant la mandature, la sentence tombe : c’est l’échec !

Pas d’alliance, disent-ils, avec les tenants de l’austérité. Soit, mais, en ce moment même, pourquoi ne demandent-ils pas aux parlementaires EELV de voter contre le budget Valls Macron Hollande ? Selon eux, il faudrait anticiper les résultats du premier tour et s’interdire de réfléchir à la situation politique qui en résultera. Les seuls admis sont ceux qui combattent l’austérité. Les communistes en sont, mais pas suffisamment ! Ils sont suspects, ils devaient signer la charte éthique ! Cette radicalité incantatoire n’a de sens que pour diviser les forces qui construisent, dans le rassemblement citoyen, l’alternative de gauche à l’austérité. En réalité, elle fait le jeu de celles qui s’en arrangent, à droite comme gauche, et dans le mouvement nationaliste.

A court d’arguments, ils parlent de cumul de mandat… là où il n’y en a pas, et expliquent que la tête de liste à fait son temps à l’Assemblée de Corse. Autrement dit, ils auraient même aimé choisir les candidats communistes à la place des adhérents de ce parti ! Après quoi ils font croire que leur raisonnement n’est pas guidé par « la place » mais uniquement par la noble ambition de faire triompher « l’alternative rouge et verte ». Pour autant qu’ils puissent y arriver, ils feront une liste…ou à défaut se prépareront pour les élections futures. Ce qui ne les empêche pas de se draper dans la lutte contre les pratiques politiciennes et le clientélisme avilissant qu’ils prétendent éradiquer.

Contrairement à ce qu’ils affirment, la démarche que nous leur avons proposé de partager, et qu’ils ont refusée, consistait à définir un contenu et à construire une liste incarnant la sensibilité antilibérale et anti-austérité, avec des femmes, des hommes, des militantes et des militants, des jeunes impliqués dans le mouvement social et associatif, acteurs du combat pour le progrès social. S’agissant du second tour, nous confirmons ce que nous avons proposé à l’occasion des trois rencontres que nous avons eues depuis le mois de juillet. Au soir du premier tour nous nous réunirons pour décider ensemble de la position traduisant au mieux notre démarche anti-austérité et son prolongement au second et au troisième tour.

Dans le contexte politique actuel, national et régional, la gauche antilibérale a le devoir impérieux de s'unir sur l'essentiel pour redonner l'espoir.

Michel STEFANI

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