Place au Peuple
Lettre aux électrices et électeurs du Canton du Cap Corse
Madame, Monsieur,
Le Conseil général est un maillon essentiel de la solidarité et de l’action sociale, c’est aussi la collectivité en charge des transports scolaires, du logement social, de l’environnement et du réseau routier. Son intervention contribue à l’aménagement du territoire et au développement local. Voila pourquoi nous voulons d’une part qu’il continue à exister et d’autre part qu’il réponde d’autant mieux aux besoins de la population que la crise aggrave toutes les difficultés notamment le chômage et la pauvreté.
Cela doit, à nos yeux, être le fondement d’une politique de gauche. Sa priorité serait d’améliorer la vie des plus démunis. Mais un tel engagement suppose de rompre avec l’austérité aujourd’hui appliquée à tous les étages sous l’impulsion du gouvernement Hollande Valls. Le Conseil général de Haute Corse sera privé de 5 millions d’euros de dotation en deux ans.
L’austérité ne fait qu’accumuler les problèmes.
Il faut changer de cap et combattre les logiques financières. C’est le sens premier de notre candidature reconstruire l’espoir à gauche en même temps que l’alternative à la politique libérale du gouvernement Hollande Valls et opposer un rempart au retour d’une droite influencée par l’extrême droite.
Cela nous amène au deuxième axe de notre projet : la démocratie.
De plus en plus, les citoyens ont le sentiment que tout se fait sans eux dans l’opacité sans pouvoir intervenir. Nous proposons de renforcer la démocratie et la transparence au Conseil général et de la faire vivre dans le nouveau canton du Cap Corse de San Martino à Ersa. Beaucoup d’entre vous nous interpellent sur la création d’une collectivité unique en Corse.
Les trois Conseiller généraux sortants candidats à leur propre succession ont validé ce projet avant de se rétracter timidement. L’actuel président du Conseil Général propose même d’organiser les funérailles du département avec la bénédiction de Paul Giacobbi et Pierre Chaubon. C’est méprisant pour le peuple qu’ils ne veulent pas consulter et chaque électrice et électeur du Cap Corse.
Tant et si bien que ce projet de collectivité unique est relayé par le gouvernement qui entend l’inscrire dans la loi NOTRe par amendement avant d’en définir par ordonnance les compétences, le cadre budgétaire, le transfert des personnels et la fiscalité. Apparaitrait alors la fusion des intercommunalités pour en réduire le nombre de moitie.
Ce n’est pas une question « technique » comme dit Gilles Simeoni mais bien une question politique dont la dimension démocratique ne peut être banalisée au point de renoncer à une consultation des Corses par référendum. Cette collectivité unique, si elle devait voir le jour, serait un formidable retour en arrière contre la décentralisation. Tout le pouvoir local serait concentré entre quelques mains sinon une paire de mains.
Ce projet est celui du pouvoir unique.
Il ravit le ministre de l’intérieur et le premier Ministre parce qu’il répond par anticipation à la réforme de grande ampleur engagée dans le pays pour déstructurer l’architecture administrative et institutionnelle de la République. L’objectif c’est moins d’élus, moins d’agents territoriaux, moins de dotations, moins de services publics mais plus de pression fiscale sur les ménages. La règle d’or voulue par l’Europe de la finance se décline ainsi dans l’austérité après la capitulation de François Hollande face à Angela Merkel.
Dans ce contexte politique, notre candidature est celle de la clarté, de la diversité, de la dignité, de la jeunesse dressée contre la finance et la société low cost qu’elle veut imposer aux travailleurs. Ouvertement de gauche, notre candidature est trempée aux valeurs progressistes et républicaines. C’est d’autant plus nécessaire que le paysage politique, en pleine mutation sous couvert d’alliances improbables, montre les prémices d’une recomposition pour conquérir le pouvoir régional à n’importe quel prix.
Le 22 mars avec le bulletin de vote PCF Front de gauche vous pourrez dire :
• NON à l’austérité du gouvernement
• NON au pouvoir unique en Corse
• OUI au référendum
• OUI a une politique de gauche
Inseme femu a piazza a u populu
Michel STEFANI (Titulaire) Conseiller à l’Assemblée de Corse
Thierry MONDOLONI (Remplaçant) Syndicaliste marin de la SNCM
Julie BOCCHECIAMPE (Titulaire) Militante associative commerçante
Nicole BERTRAND (Remplaçante) Mutualiste
Candidats du PCF et du Front de gauche dans le canton du Cap Corse