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Michel Stefani

Francois Tatti le pragmatique.

28 Octobre 2014

Mais quelle est donc cette inquiétude qui étreint la rédaction de Corse Matin pour la conduire à réclamer au président de la CAB le lancement de son parti annoncé au mois de juillet.

Le quotidien semble faire œuvre militante en soulignant toute la responsabilité qui pèse désormais sur les épaules de cet homme dont la particularité n’est pas, ce faisant, de dépoussiérer la vieille gauche bastiaise radicalo-communiste mais plutôt de cumuler les fonctions.

C'est rappelé. Le président de la CAB est aussi celui du SYVADEC, de la Commission du développement de l’Assemblée de Corse et accessoirement le conseiller municipal de Bastia, une ville qu’il voit désormais à travers les verres grossissant de la réforme des collectivités locales.

Le sur-classement de l’institution qu’il préside n’avait donc pas comme unique objet de permettre la valorisation des indemnités d’élus ou de recruter pour son cabinet mais bien d’anticiper une architecture institutionnelle dont le mérite serait d’étendre son pouvoir...

L’intercommunalité qu’il appelle ainsi de ses vœux pourrait en effet rayonner sur un bassin de vie dont la frontière dépasserait le golo pour plonger en plaine orientale et faire le bonheur d’une population de plus de 100 000 habitants.

Cette vision, déconnectée de la politique gouvernementale et de son fardeau d’austérité libérale, se confond donc avec le destin inattendu du militant humilié par un parti si peu reconnaissant de ses qualités qu’il prononcera maladroitement sa disgrâce.

Toutefois, le mauvais souvenir s’estomperait à présent au fur et à mesure des liens retissés tant avec le président du Conseil général qu’avec celui de l’Exécutif régional.

Une élection chasse l’autre et peu importe s’il fallait à Bastia, pour renverser la citadelle de gauche, dénoncer les appareils politiques et leurs modes de fonctionnement sclérosant, le voila confronté à la nécessité d’en créer un pour traverser une année 2015 marquée par les cantonales et les régionales.

Ce sera le Mouvement Corse Démocrate entaché avant sa naissance par une alliance sans principe avec l’UMP et les nationalistes modérés et une trahison des engagements pris devant les électeurs bastiais de gauche.

La rédaction du quotidien peut trépigner d’impatience, l’exercice n’est pas simple car à force de postures contradictoires entre le verbe et l’action, la démonstration est faite d’une pratique politique dépourvue de la novation prétendument incarnée par Francois Tatti le pragmatique.

Michel Stefani

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