François Tatti Super Maire de Bastia
12 Juin 2014
Dans sa livraison du 30 mai l’Informateur Corse Nouvelle annonce en page de couverture François Tatti : « premières idées pour la CAB ».
Du coup on se précipite sur la dite interview et là... grosse déception.
Le projet majeur de celui qui se présentait comme le seul homme capable de pouvoir gérer Bastia est « de faire de la CAB un véritable outil de développement du territoire de nos cinq communes (...) Aujourd’hui c’est plus un appareil, un outil administratif à qui il manque la vigueur créatrice ».
C’est sans doute pour cette raison que le président de la CAB multiplie les sorties de terrains. Sauf qu’elles consistent toutes à valoriser les réalisations de son prédécesseur. Ainsi, la médiatisation de sa créativité relative compense difficilement cette réponse éloquente au journaliste qui le relance sur ses projets : « je ne peux pas définir de projets ».
Le roi est nu.
Néanmoins, il réalise son rêve et supplante le Maire de Bastia. Tantôt à la station d’épuration de l’Arinella, tantôt sur la pelouse Armand Cesari, dont il souligne l’homologation ligue une due à la précédente majorité, il se taille un costume de Super Maire de Bastia.
Il faut dire qu’à la Mairie de Bastia à part les mouvements de cadres administratifs la nouvelle équipe a activé le mode pause. Mieux encore le président de l’Exécutif s’est rendu au siège de la CAB, entouré des services de la CTC, pour faire un état des lieux des dossiers à traiter notamment celui du port de la Carbonite.
Le Maire de Bastia y était invité.
En charge la politique sportive, à la CAB il a « listé les travaux à faire », (CM 11 juin 2014) hors stade Armand-Cesari précise François Tatti, qui « a consommé une grande part des enveloppes dédiées aux sports...» Ici encore la vigueur créatrice consiste, ce qui en soi n’est pas contestable mais édifiant, à revenir sur des dossiers élaborés sous la précédente majorité et pilotés par la CTC.
Enfin aux lecteurs de l’Informateur qui auraient pu s’inquiéter de ses propos sur les finances de la CAB, François Tatti explique qu’il n’y a pas eu d’emprunts toxiques « mais qu’il faut faire un point car on a transféré à la CAB beaucoup de charges avec peu de moyens financiers ». Le changement de vocabulaire est remarquable la posture aussi.
Et voila comment le tableau apocalyptique, viatique d’une campagne électorale, conclue dans l’imposture d’un accord électoraliste et politicien, s’efface. A méditer.
Michel Stefani