Bastia : la nouvelle majorité patauge-t-elle ?
17 Mai 2014
Les quarante cinq premiers jours de la nouvelle gouvernance « Bastia » (Femu a Corsica UMP PS Tatti) n’ont rien montré de significatif. Souvenons-nous de la critique qui prévalait durant la campagne électorale. Le discours était abondant, la critique acerbe. L’un et l’autre sont désormais à l’épreuve de la gestion quotidienne.
Indépendamment des recrutements de cadres administratifs, difficile, dans l’essentiel des actes de la nouvelle majorité, d’en trouver un seul montrant l’innovation qui devait rythmer la vie quotidienne des bastiaises et des bastiais après le 30 mars. Alors, les experts en rumeurs inondent la ville.
La majorité précédente aurait emporté tout ce qu’elle pouvait.
Voila un argument comique comme si le recueil des actes administratifs et les installations informatiques de la ville avaient été subtilisés. Et que dire de la continuité de l’administration assurée par des agents dont chacun reconnait, à juste titre, la disponibilité et la compétence dans l’exercice de leurs missions de service public.
En six semaines, les nouveaux gestionnaires de la ville, jamais en réserve pour expliquer qu'ils sont meilleurs, n’auraient ni trouvé les outils de gestion dans un hôtel de ville qui, même en chantier, se visite en quelques heures, ni non plus pris le temps d’échanger avec ces agents dont la plupart est restée en poste.
Généralement dans ce que l’on appelle l’état de grâce des cent jours, le premier quart est souvent l’indicateur de l’impulsion annoncée pour sortir de la gestion précédente. De ce point de vue chaque jour qui passe, dans la continuité, apporte un démenti au propos abusifs la qualifiant de "calamiteuse".
La nouvelle majorité patauge-t-elle ? C’est la question que se posent, de plus en plus nombreux, les bastiaises et les bastiais.
Michel Stefani