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Michel Stefani

« Inseme per Bastia » ou seulement pour le pouvoir

28 Mars 2014

France 3 Corse Via Stella dernier débat télévisé Gilles Simeoni a vu Miami sur les esquisses des projets d’aménagement proposé par la liste de la municipalité sortante. Il le fait remarquer avec un rictus goguenard apprécié de quelques journalistes qui voient du charisme en lui. L’invective lancée à Jean Zuccarelli « povera té, o bujierdu » témoigne de sa haute vision politique.

Par conséquent, il ne verra aucun inconvénient à ce que l’on fasse un parallèle avec l’univers impitoyable d’une série télévisée où la trahison, les rictus moqueurs, sont une spécificité comparable à celle qui dans les faits est devenue le ciment d’une fusion électoraliste lundi dernier pour Bastia. « Comme tu fais ton lit tu te couches » le proverbe dit juste.

En nous projetant dans un avenir fictif, supposons que Gilles Siméoni soit maire de Bastia, Emmanuelle Degentili 1er adjoint, François Tatti président de la CAB, Jean Louis Milani président du SYVADEC, qui pourrait croire que cet assemblage Nationaliste, gauche moderne et UMP UDI, dont le seul point commun aura été tout sauf Zuccarelli, puisse effectivement être mu par autre chose que par l’ambition personnelle après la soif de revanche.

La fin justifie les moyens (Machiavel), sans approcher le maître voila une modeste leçon de pulitichella qui donne dans les actes l’image de la gestion « respirante et innovante » qui pourrait être mise en œuvre si la municipalité tombait en de telles mains.

Place Vincetti, Jean Louis Milani exulte après 50 ans la droite va pouvoir enfin revenir à la mairie « Il n’y avait pas d’autre alternative que de saisir cette chance historique ». A ses côtés François Tatti brulera ce qu’il adorait hier.

Après avoir dit que Bastia était une ville de gauche, qu’il ne trahirait pas les électeurs de gauche, qu’il ne mettrait pas dans le fauteuil de maire Gilles Simeoni ou Jean Louis Milani, qu’il ne voulait pas de l’inconnue nationaliste... Il fait le contraire. Et pour justifier sa démarche sans éthique, il compare un accord politique transparent entre deux partis de gauche le PRG et le PCF avant le premier tour avec une union entre les deux tours où, avec Emmanuelle Degentili, ils ont rejoint les listes estampillées nationaliste et UMP UDI. Cette comparaison hasardeuse est un mensonge de plus à mettre à son actif.

Lui et Emmanuelle Degentili n'auraient-ils pas entendu les amabilités de Xavier Bertrand et Jean Louis Milani à propos du PS, de la politique du gouvernement et du président de la République avant le premier tour ?

Ainsi, sur de telles impostures, « la démocratie participative et implicative » de Gilles Siméoni, qui n'a jamais condamné le mot d'ordre xénophobe IFF, seraient un engagement de plus pour une équipe dont une des principales caractéristiques est désormais de les avoir trahi aussitôt prononcés, non pour Bastia comme ils le disent, mais seulement pour le pouvoir.

Michel Stefani

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