« Inseme per Bastia » le vote Simeoni, Degentili, Tatti, Milani
Première confrontation de l’entre deux tours pour Jean Zuccarelli et Gilles Simeoni. Ils sont interrogés par Didier Arnoux de RCFM et Roger Antech de Corse Matin.
Il est question de « tactique » puis de programme et enfin de projet. « Le mariage de la carpe et du lapin » scellé par Gilles Simeoni sous les remparts de la « citadelle assiégée » est, pour ce qui l’a de « honteux », l’entrée en matière sur laquelle le leader nationaliste sera mis en difficulté par Jean Zuccarelli.
« Je suis un militant nationaliste au sens contemporain du terme, je me bats pour la reconnaissance des droits de notre peuple, une communauté de destin capable d’intégrer. Depuis toujours ma démarche est celle de l’ouverture à toutes les sensibilités, toutes les intelligences pour avancer et installer la sérénité.... l’accord et la démarche avec François Tatti et Jean louis Milani en sont le produit ».
Si nous avons eu confirmation que Laurent Croce avait obtenu le poste de première adjointe pour Emmanuelle Degentili, la transparence de cette « démarche respirante et innovante » n’a pas permis de savoir si la présidence de la CAB était dans la corbeille des mariés. Gilles Siméoni considère en effet que « le Maire de Bastia ne peut être le président de cette institution » dont le principal contributeur est la Ville de Bastia.
La soupe devrait être tournée à plusieurs mains « les 4 communes » et leurs 20 délégués, autant que pour Bastia, « seront associées » à la désignation du prétendant, François Tatti, lequel en cas d’élection, les voix de Jean Baggioni lui seraient acquises, abandonnerait la présidence du SYVADEC à Jean Louis Milani. Ce dernier aurait eu l’aval et le soutien des 3 députés UMP de l’île. Ce qui n’a pas empêché une initiative de la base militante dénonçant dans un tract, qui circule sur le net et en ville, « les pires compromis, engageant la droite insulaire dans des tractations stupides, irréfléchies en totale rupture avec nos convictions les plus profondes ».
On ne reviendra pas ici sur le programme, sinon pour mettre en exergue le réquisitoire répétitif de Gilles Simeoni de ce qui en définitive ne peut échapper aux yeux de personnes et qui est à mettre à l’actif de la municipalité sortante y compris de François Tatti qu’il cornaque à présent et désavoue cependant. La contradiction sera moins évidente avec Jean Louis Milani, il ne siégeait pas précédemment. Peut être que son activité de conseiller général du premier canton mériterait un examen.... à moins que sa prochaine réélection soit elle aussi dans la corbeille de mariés.
Après quoi Gilles Simeoni martèle « je serais le maire de la démocratie participative et implicative ». Il y a l’élégance de la prononciation et l’affirmation d’un concept en revanche les faits sont plus parlants : ce mariage est une imposture lourde du mépris des électeurs et de leur trahison. Le TSZ (tous sauf Zuccarelli) formule du journaliste de RCFM est le ciment de cette union contre nature non l’intérêt bien compris des Bastiaises et des Bastiais.
« Inseme per Bastia » le vote Simeoni, Degentili, Tatti, Milani, a désormais cette caractéristique funeste. Pour lui faire échec il ne reste qu’un bulletin de vote celui de la liste conduite par Jean Zuccarelli et Francis Riolacci. Ce bulletin de vote n’est pas celui « des isolés » mais de la dignité et du respect des Bastiaises et des Bastiais.
Michel Stefani